vendredi 8 octobre 2010

Même si c'est stressant, la vie d'un marine...

- Louis, tu dois y aller! L'armée, t'en as toujours rêvé. TOUJOURS! La porte a toujours été fermée à cause de ton état de santé et là, elle est ouverte. ELLE EST OUVERTE! Ils te veulent! Tu ne peux pas refuser, tu dois y aller.... Sinon tu vas le regretter toute ta vie! On a tous un rêve récurent... tout le monde rêve de quelque chose qu'ils ne croient pas possible... Toi, ça se réalise!

« Elaine, t'es la seule personne à qui j'ai demandé conseil qui m'a répondu de façon objective... Ils ne veulent pas que je parte vivre dans une autre province...»

Et moi je me demande pourquoi, pourquoi j'ai dit ça. Pourquoi, instinctivement, j'ai dit à mon grand frère que j'aime de tout mon coeur '' vas-y, suis ton rêve! '', sans même me demander un quart de seconde c'que ça allait m'occasionner comme déchirements.
Non, bien sur, ce n'est pas ce que je veux. Je veux qu'il reste à mes cotés, parce qu'il est tellement précieux. Parce que sans lui, en face de mon père, j'perdrais l'usage de la parole. Sans lui, j'serais toute seule dans l'arène quand c'est l'temps d'aller se battre avec notre géniteur. Qui va soupirer avec moi, aller ventiler sur le balcon avec moi, lors d'un souper trop arrosé chez le paternel alors qu'une fois de plus, il se montre caractériel et incorrigible et borné et narcissique et complètement haïssable?
Qui va oser argumenter contre lui qui gueule du sommet de sa monarchie, faisant de nous de faibles et tièdes subalternes devant se prosterner devant sa grandeur?
Avec qui je vais assumer mes élans de folie et mes logorrhées haineuses dans mon auto en montant au chalet par de chaudes et pluvieuses soirées d'été?

Qui va m'accompagner à l'hôpital en m'écoutant silencieusement me plaindre de mes douleurs, dans toute ma théâtralité et mon exubérance?
J'veux pas que tu partes.
Mais j'veux te voir heureux

Pis j'pense mon Louis,
Que l'un de vient pas sans l'autre...

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