jeudi 21 octobre 2010

Tom Yorke et un bed-in d'un jeudi d'automne

Éprise d'une émotion bizarre, ces jours-ci. Une émotion qui dure, qui ne s'estompe jamais, qui reste là matin et soir.
On dirait.. du bonheur. De la légèreté. Des sourires plein la bouche. Des fous rires ultra sonores et des excès de théâtralité dans chacune de mes phrases.

Ça me stresse, d'écrire ça. J'ai les mains moites de l'écrire. Parce que c'est tellement fragile. J'ai peur qu'en l'écrivant, qu'en le verbalisant, ça perde de son essence.
'' ça ''. Le bonheur de vivre, enfin.
Ça m'donne le goût de sacrer.
Crisse.
Depuis l'adolescence, mon univers émotif s'est construit d'une façon bien simple. Deux semaines de trêve et d'insouciance débouchent irrémédiablement sur deux semaines de nostalgie, de grisaille, de paresse physique et intellectuelle. Un bien, constamment compensé par un mal.
La vie est ainsi faite, oui, et ce pour tout le monde.
Mais à la différence de la majorité des gens qui m'entourent, je vivais continuellement sous un nuage.
Et puis....
Pas de grisaille depuis un mois...¸
Le nuage couche ailleurs.

E-N-F-I-N!

mercredi 20 octobre 2010

Main street

Rue St-Laurent, Vendredi soir.

Fascinante. Répugnante, elle n'a jamais su susciter réellement mon attention depuis ma majorité ( et même jamais avant nomplus), ses boites de nuits et ses bars ne m'ayant jamais inspiré une soirée réussie.

Ce soir, emmenée a fréquenter un de ses clubs pour la fête d'un ami,en mode analytique et contemplatif ( une fois de plus) j'ai pu atteindre mon paroxysme personnel de désenchantement.

Puéril. Agressions abondantes. Insalubrité. Bas de classe, bas de game. Le Ballroom.

Ils sont entassés les uns sur les autres dans ce local a ambiance ni feutrée, ni appaisante. Elles sont en robes et talons hauts, ils sont en chemise et souliers propres. Ils dansent, boivent, se pavanent, se regardent, se jugent, se poussent un peu pour avoir plus d'espace, s'accrochent, se dévisagent, se sourient de leur visage terni par l'alcool. Rendus pathétiques et alcooliques, ils passent une soirée folle.
Age moyen : 19 ans.

A mon entré dans ce lieu, j'ai tout de suite eu le présentiment que mon argent allait être mal investi. Et les talons hauts si détestés se faisaient déja inconfortables.

Quinze minutes après mon entrée, buvant mon savoureux Vodka ananas a 8$, je me suis fait aborder par deux tantouses, deux vantouses prêts a coller jusqu'a ce que mort s'en suive, deux impertinents prépubères, deux enfants mal foutus qui venaient me faire la conversation, une conversation mal odorante du genre '' tu vas a quel école, tu habites ou? Aimes-tu les homosexuels? ''.

Je leur aurait donné des G.I jo et des trains électriques pour aller jouer sur le tapis du salon, qu'ils n'auraient pas été plus heureux, plus enfants, plus minables, plus aptes a rester dans leur monde immaculé de jeunes nourissons gâtés.
Incapable de voir le désintérêt total dans mes yeux, ils étaient jeunes et merdiques.


Sachant que mon minuscule goût du party n'allait pas pouvoir survivre entre leurs mains, je les ai laissés en plan, pour aller me faire voir ailleurs.


La cigarette était alors requise, question de bien s'occuper. Dehors, la brise de fin de soirée dans les cheveux et le regard plongé dans le ciel sombre, tentant de chercher désespérément une raison d'être dans ce lieu et non pas ailleurs, dans ses bras chauds.

Trois Vodka Ananas, mes quatres préférées, Dom, Amé, Genevieve, Mylène, des bizous sur les joues, et les talons hauts redescendent l'escalier et se dirigent Rue Bellechasse, avant de se faire remiser dans le garde robe pour la prochaine année. Ils ne font pas le poids, contre les souliers plats ou les Converse.

Retour au Bercail, alors que les autres continuent de s'entasser, retour sous les draps qui sentent bon le Gain, avec Bibitte qui joue avec sa souris en plastic, Cat Power qui chante Wonderwall et la douceur de vivre, que procure le silence, le calme, la chaleur, loin du chaos, loin de la Main.

jeudi 14 octobre 2010

« I know what it is not to feel like you're in the room until he looks at you or touches your hand
Or even makes a joke at your expense
Just to let everyone know you're with him.

That You're his...
»

mercredi 13 octobre 2010

Je sais,
Ce blogue a perdu un peu de son essence
Quand je l'ai tué sauvagement à grand coup de '' J'ÉCRIRAIS PU JAMAIS OK!!!! '' pour ensuite le ressusciter parce que ça me manquait ben trop.
J'ai tout perdu vos commentaires. J'espère que vous n'avez pas tous déserté.

mardi 12 octobre 2010

S'anesthésier

C’est de rêver d’aucune attache amoureuse et de pouvoir s’adonner qu’aux plaisirs charnels en capturant son plaisir, en serrant les jambes pour qu’il ne puisse jamais s’évaporer- puisque toute l’essence du monde vient de là et du bas ventre, et non pas du cœur qui s’emballe sans réfléchir, tellement naïf – lorsqu’on voit notre organe vital réduit en cendres une fois de plus, faute d’avoir trop voulu l’inaccessible, ou bien trop cru en cette ''merveilleuse'' chose que les autres appellent l’amour.

C’est d’en avoir assez d’écrire, d’écrire n’importe quoi en évoquant ses yeux, juste parce que l’acte d’écrire meuble un peu le temps. Comme si l’envie d’écrire ajoutait à ces jours anastatiques un peu de romance volée, illégale, inégale. Écrire, écrire, écrire... Pour noircir des pages entières de temps perdu alors que cette inconnue insipide me demande « à quoi ça sert de t’exhiber ainsi, pourquoi écrire» et moi de répondre « à vivre et à revivre ce qui n’est plus, b.i.a.t.c.h » si Schmitt, Shakespeare, Baricco, Zola, Duras, Hemmingway et surtout, surtout Kundera n’avaient pas écrit je n’aurais jamais été fascinée par quoi que ce soit d’autres que les hommes, l’alcool et la Mer- ce qui rend l'existence futile, ne crois-tu pas?

vendredi 8 octobre 2010

Même si c'est stressant, la vie d'un marine...

- Louis, tu dois y aller! L'armée, t'en as toujours rêvé. TOUJOURS! La porte a toujours été fermée à cause de ton état de santé et là, elle est ouverte. ELLE EST OUVERTE! Ils te veulent! Tu ne peux pas refuser, tu dois y aller.... Sinon tu vas le regretter toute ta vie! On a tous un rêve récurent... tout le monde rêve de quelque chose qu'ils ne croient pas possible... Toi, ça se réalise!

« Elaine, t'es la seule personne à qui j'ai demandé conseil qui m'a répondu de façon objective... Ils ne veulent pas que je parte vivre dans une autre province...»

Et moi je me demande pourquoi, pourquoi j'ai dit ça. Pourquoi, instinctivement, j'ai dit à mon grand frère que j'aime de tout mon coeur '' vas-y, suis ton rêve! '', sans même me demander un quart de seconde c'que ça allait m'occasionner comme déchirements.
Non, bien sur, ce n'est pas ce que je veux. Je veux qu'il reste à mes cotés, parce qu'il est tellement précieux. Parce que sans lui, en face de mon père, j'perdrais l'usage de la parole. Sans lui, j'serais toute seule dans l'arène quand c'est l'temps d'aller se battre avec notre géniteur. Qui va soupirer avec moi, aller ventiler sur le balcon avec moi, lors d'un souper trop arrosé chez le paternel alors qu'une fois de plus, il se montre caractériel et incorrigible et borné et narcissique et complètement haïssable?
Qui va oser argumenter contre lui qui gueule du sommet de sa monarchie, faisant de nous de faibles et tièdes subalternes devant se prosterner devant sa grandeur?
Avec qui je vais assumer mes élans de folie et mes logorrhées haineuses dans mon auto en montant au chalet par de chaudes et pluvieuses soirées d'été?

Qui va m'accompagner à l'hôpital en m'écoutant silencieusement me plaindre de mes douleurs, dans toute ma théâtralité et mon exubérance?
J'veux pas que tu partes.
Mais j'veux te voir heureux

Pis j'pense mon Louis,
Que l'un de vient pas sans l'autre...