mardi 12 octobre 2010

S'anesthésier

C’est de rêver d’aucune attache amoureuse et de pouvoir s’adonner qu’aux plaisirs charnels en capturant son plaisir, en serrant les jambes pour qu’il ne puisse jamais s’évaporer- puisque toute l’essence du monde vient de là et du bas ventre, et non pas du cœur qui s’emballe sans réfléchir, tellement naïf – lorsqu’on voit notre organe vital réduit en cendres une fois de plus, faute d’avoir trop voulu l’inaccessible, ou bien trop cru en cette ''merveilleuse'' chose que les autres appellent l’amour.

C’est d’en avoir assez d’écrire, d’écrire n’importe quoi en évoquant ses yeux, juste parce que l’acte d’écrire meuble un peu le temps. Comme si l’envie d’écrire ajoutait à ces jours anastatiques un peu de romance volée, illégale, inégale. Écrire, écrire, écrire... Pour noircir des pages entières de temps perdu alors que cette inconnue insipide me demande « à quoi ça sert de t’exhiber ainsi, pourquoi écrire» et moi de répondre « à vivre et à revivre ce qui n’est plus, b.i.a.t.c.h » si Schmitt, Shakespeare, Baricco, Zola, Duras, Hemmingway et surtout, surtout Kundera n’avaient pas écrit je n’aurais jamais été fascinée par quoi que ce soit d’autres que les hommes, l’alcool et la Mer- ce qui rend l'existence futile, ne crois-tu pas?

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