Et ton odeur a empreigné ma vie.
Il m'est maintenant impossible de m'en défaire.
Tu sais, il fut un temps où il me plaisait de penser qu'un coeur pouvait se refaire. Qu'il s'agit de laisser filer un peu les années, que l'audace d'aimer reviendrait. Ailleurs, avec quelqu'un d'autre. Le coeur chargé d'espoir, à nouveau. Naif.
Blindé.
Tu sais, il m'est arrivé quelque fois de penser que j'arriverais à glisser quelqu'un d'autre dans la case que tu occupais.
Que la place à gauche de mon lit trop grand allait changer de propriétaire, tranquilement, sans complications, sans tristesse.
Sans même t'évoquer en pensées.
Il est particulier de se rendre compte à quel point je me bas pour garder ma droite, même aujourd'hui.
N'importe quoi. Ta silouhette est encrée dans le vieux matelas. Tout ceux qui y prennent place depuis toi, semblent s'y perdre. Le grain de ta peau y est tatoué. Et tu sais quoi? Ton odeur ne disparait pas. Et même que.
Ah, c'est loufoque.
Même qu'au matin il m'est encore affligeant de ne pas appercevoir le bleu de tes yeux qui me détaillent.
Oui je sais, ça fait un an que tu ne me détailles plus lorsque je suis assoupie. Que tu ne me réveilles plus doucement, ton visage brûlant entre mes cuisses.
Je ne crois pas mon coeur capable de se refaire. Je crois que je me plais, dans mes vieux souvenirs de nous. Puisque tu n'es plus là pour les ternir. Pour obscurcir chaque seconde de mon existance.
Tu es plus doux dans ton absence......
Je ne veux pas que les rares mots amoureux que je suis capable de prononcer s'adressent à quelqu'un d'autre. Q.u.e T.o.I
Ils sonneraient faux dans ma bouche, ma bouche lassée, blasée.
Ma bouche qui est anesthésié. J'angoisse à l'idée de te perdre dans mes souvenirs. Qu'un épais brouillard s'installe entre ton visage et ma réalité.
Entre ton visage et ma guérison.
Merde de merde.
Je ne veux pas guérir de toi, car ta non existance me fait moins mal que la possible éventualité de me fracasser le coeur une fois de plus sur un nouvel homme aux yeux bleus; des yeux bleus qui ne t'appartiennent pas. Qui appartiennent à un souffle de legereté qui lit Proust entre deux gorgées de Thé Vert, en quiétude.
Pardon.
Ce n'est et ne sera que mes souvenirs de toi
ou la solitude.
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4 commentaires:
Ton texte me prend à la gorge. Je te souhaite toute la douceur du monde, et la chanson "rootless tree" de Damien Rice pour les jours de tempête.
C.
Aww.. Comme j'aimerais savoir qui s'adresse à moi...!
Moi aussi, ton texte me fait pleurer. Moi aussi je m'accroche à des souvenirs. Ça fait mal. Mais on doit bin finir par passer à travers...
On passe toujours à travers... On reste accroché, on n'oublis pas, mais on souffre un peu moins, éventuellement...
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