lundi 29 avril 2013

«Emilie pis Ovila, eux autres, i s'inquiétaient pas. Ovila partait au bois, pis après 6 mois, il revenait, pis c'tais toute. Y'avait pas le nez 24 heures sur 24 sur son cellulaire à envoyer des textos à Emilie pour y dire qu'il s'ennuyait pis qu'il rêvait d'elle à toutes les nuits. Pis elle, elle lui envoyait pas des e-mails cochons pour lui donner l'gout de revenir plus vite. A l'attendait, le nez dans fenêtre, elle regarder défiler les saisons en se disant que tôt ou tard, ils allaient s'retrouver. Qu'il allait peut-être sortir de nulle part pendant qu'à prenait son bain, passait le râteau ou faisait les foins. Elle vivait man, sachant que Ovila était queqpart, pis que c'tait pas grave qu'il aille pas de cellulaire pour y dire qu'il l'aimait. Pcq il l'aimait, pis c'tais toute. Pis ça, personne en doutait . Amen. »
 
Pis c'est de ça que je rêve moi, tsé. Quand je pense à l'amour. Un amour qui est là, mais qui te guête de loin. Pas trop envahissant, pas trop présent. Là, dans une sorte de latence. Juste assez là pour que je me sente enrobée de quelque chose, soutenue, portée par une volupté mais en même temps, assez distant, presque inexistant en temps réel.
Un amour qui te fou la paix, mais qui agit comme filet de sécurité, en tout temps. Qui me laisse vivre, dans toute mon excentricité, qui me laisse libre de vaguer d'un port à l'autre sans lever le petit doigt, bienveillant. Retiré, sans vouloir me posseder ni me réguler, m'attacher, m'égaliser.

2 commentaires:

L'intello a dit…



Tu lis dans mes pensées?

Elaine a dit…

Comme depuis le début ;)