dimanche 13 janvier 2013
"Je ne pouvais vivre dans aucun des mondes qui m'étaient proposés [...].
J'ai dû créer un monde pour moi, comme un climat, un pays, une
atmosphère, où je puisse respirer, régner et me recréer lorsque
j'étais détruite par la vie... C'est un monde pour les autres, un
héritage pour les autres, un don aux autres en définitive. Nous écrivons
afin de pouvoir transcender notre vie, aller au-delà. Nous écrivons
pour nous apprendre à parler avec les autres, pour raconter le voyage à
travers le labyrinthe, nous écrivons pour élargir notre univers, lorsque
nous nous sentons étranglés, gênés, seuls [...]. Lorsqu'on crée un
monde tolérable pour soi-même, on crée un monde tolérable pour les
autres. Nous écrivons pour agrandir le monde que nous trouvons étouffé,
rétréci ou désolé. Nous écrivons comme les oiseaux chantent, comme les
primitifs dansent leurs rituels. Si vous ne respirez pas en écrivant, si
vous ne criez pas en écrivant, si vous ne chantez pas en écrivant,
alors n'écrivez pas, car notre culture n'en a nul besoin. Lorsque je
n'écris pas, je sens mon univers se rétrécir. Je me sens en prison.
Écrire doit être une nécessité, tout comme la mer a besoin des tempêtes,
et j'appelle cela respirer..." - Anais Nin
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